Le mal du siècle

Aveuglé par le pouvoir et les apparences
L’Humain vivait dans le déni de l’évidence
Aucun sursaut écologique dans son cerveau égocentrique
La vie tombait dans le mépris, l’indifférence

À l’évidence, tout allait bien, à contre-sens, tout ira bien
Aie confiance citoyen, c’est bien une dystopie qu’il faut stopper

Une fois que tu sais. Une dystopie qu’il faut stopper
Une fois que tu sais. Une dystopie qu’il faut stopper

L’œil était numérique et regardait l’Humain
Sa vision panoptique n’en épargnait aucun
Il surveillait, identifiait, centralisait, brutalisait
L’œil était répressif et contrôlait l’Humain

Aveuglé par une politique autoritaire
L’Humain vivait sous l’œil techno-sécuritaire
Surconnecté, superficiel, déconnecté de l’essentiel
L’avidité des dominants menait la danse

À l’évidence, tout allait bien, à contre-sens, tout ira bien
Aie confiance citoyen, c’est bien une dystopie qu’il faut stopper

Une fois que tu sais. Une dystopie qu’il faut stopper

Abreuvé de publicité, de propagande (Une fois que tu sais)
L’Humain vivait dans un cocon, un La La Land (Une voix qui t’endort)
Il consommait, surconsommait, sans assumer ce qu’il semait
Emmitouflé dans le confort et l’opulence (L’envers du décor)

Blanchi au greenwashing, il s’en lavait les mains
Glorifiait la machine, se croyait surhumain
Ignorait les warnings, faisait comme si de rien
N’était, courbait l’échine devant l’appât du gain

Ça sentait la peur, l’angoisse, c’était la fin des utopies
C’était la mort du vivant, c’était le temps des prophéties
C’était le sort des migrants, c’était la montée des conflits
C’était les mots effondrement, crise et collapsologie

Ça sentait la fin, l’enfer
Ça sentait le déclin dans l’air
Ça tournait à l’orage, rage qui se propage
Et allait faire des ravages

Ça sentait la fin incendiaire
Ça sentait le sapin, l’amer
Ça virait au naufrage, fragile équipage
Qui allait droit au carnage